
L'art de la contemplation
Écrire un haïku ou un tanka est avant tout une histoire de regard, d'attention portée au monde. Il s'agit de sentir dans un détail - une feuille qui tombe bruyamment, un papillon que l'on ne veut pas effrayer ou encore une théière qui siffle - le poids d'un instant unique et riche.
En cela, l'écriture de poèmes courts est devenue ma manière de prendre des photos : observer, ressentir et arrêter le temps.
Haïku et tanka
Dans le domaine du poème courts, les japonais sont les maîtres avec les formes du Waka. La plus populaire, le haïku, se traduit par trois petites lignes réparties, pour les plus téméraires, de la manière suivante : 5-7-5. Si le haïku est populaire en Occident, son ancêtre le tanka l'est moins. En français, il se compose de 41 syllabes, commence comme un haïku (5-7-5) et se termine par deux lignes de 7 syllabes chacune.
La force des poèmes courts
Révéler le beauté d’un instant avec quelques traits ou quelques mots, voilà l’exercice auquel ma main et mon esprit aiment se confronter. Plus un poème ou un dessin est épuré, plus la charge émotionnelle doit être juste.

EXEMPLE DE TANKA :
"Journée de printemps
après avoir observé
longuement le ciel
l'impression d'avoir parlé
avec un très vieil ami"
édith silva